Journal

Les Cénobites Tranquilles 29 rue de Bourgogne 69009 LYON

Edito

Le but inavoué de ces textes trimestriels pompeusement baptisé « Edito » étant de passer en revue les beautés de l’existence, je chanterai aujourd’hui pour la première parution du

Petit Cénobite,

l’un de ces instant privilégié entre tous, qu’est l’heure de l’apéro.

L’heure de l’apéro a toujours été un moment de grâce dans la vie de la cité des cénobites, non pas tant pour les Breuvages divers et petits trucs salés qu’on y ingurgitent, mais aussi et surtout pour les joyeux propos que nous y échangeons pendant que nous sirotons et grignotons. Jamais rien d’intello, n’y de philosophique, que de la bonne blague que du rigolo.

Mais un pavé culturel est tombé dans ce lac de joie et de bonheur qu’est la cité des cénobites éclaboussant le cerveau des frères du Grand Conseil et c’est ainsi que vous pouvez découvrir et apprécier les talents de chacun de nos frères pour cette première édition du

« Petit Cénobite »

Le Grand Chancelier

Pierre Moulin

Les Grand Chancelier et les membres du Grand Conseil présentent à l’ensemble des frères, des sœurs et de leurs ami(e)s leurs meilleurs vœux pour l’année 2006 :

joie, santé, amour, bon vin et bonne « chair »…

La Grande Tenue Annuelle 19 novembre 2004

Nos Frères Cénobites étaient réunis le 19 novembre 2004 au restaurant « La Machonnerie », 36 rue Tramassac à Lyon, en grande tenue et selon la tradition pour accueillir les impétrants

Après une introduction brillante de notre Maître de Cérémonie Eric CUILLERET, notre grand Chancelier Jacques CHENEY a présenté notre Confrérie en ces termes.

" Nous voici tous réunis aujourd’hui pour célébrer notre Grande Tenue de l’an de grâce 2004.

Je vais essayer de vous résumer en quelques mots l’histoire de notre confrérie. Celle-ci trouve son origine au début de notre ère. En effet, parmi les premiers chrétiens qui quittèrent le monde pour se vouer à la pénitence, si certains, appelés anachorètes, vécurent solitaires et séparés les uns des autres, comme Saint Paul et Saint Antoine, d’autres se réunirent en commun sous la direction d’un supérieur. On les appela Cénobites (du grec komos, commun et bios, vie). Nous descendons de ces derniers de moine en moine.

C’est en 370 que Saint Pacôme inaugura la vie cénobitique. Saint Basile, célèbre Père de l’église grecque, évêque de Césarée, qui vécut de 329 à 379, édicta les règles de notre ordre et devint notre Saint Patron. Nous l’honorons le 14 juin.

Il faut aussi vous dire que pendant plus d’un millénaire, les cénobites ne furent pas du tout tranquilles. Il fallut attendre la fin du 19^ème siècle pour voir poindre une nouvelle génération de cénobites, qu’on appela les « les cénobites tranquilles ». Ce schisme important se produisit à lyon en 1890, sous l’impulsion d’une poignée de lyonnais, dont certains comme Victor Augagneur ou encore Gailleton furent illustres puisqu’ils laissèrent chacun leur nom à un quai de notre ville.

les cénobites tranquilles furent très actifs jusqu’en 1914. Mais le déclenchement de la première guerre mondiale les obligea à mettre leur confrérie en sommeil.

Sa léthargie dura plusieurs décennies. Mais sous la cendre, le bon grain veillait et au début des années 1970, Jacques Verd et ses quelques compagnons de travail dont certains se connaissaient depuis l’enfance ranimèrent la flamme et c’est ainsi que depuis, notre Confrérie perdure et continue à défendre le maintien de la bonne vie Lyonnaise, l’humour, la convivialité, le respect des autres, l’amitié et la fraternité.

L’humoriste lyonnais Pierre Benoît, président de l’Ordre du Clou, lui avait d’ailleurs rendu hommage en disant d’elle que c’est la plus ancienne confrérie lyonnaise puisqu’elle puise ses origines au temps des premiers chrétiens.

Alors, à vous qui pensez aujourd’hui que nous ne sommes rien d’autres qu’une bande de joyeux lurons aimant bien boire et bien manger, je vous dirai que c’est vrai, que nous aimons le bon vin, la bonne chère, les femmes et les chansons mais que si notre humour est quelquefois gaulois, il n’est jamais méchant.

Je dirai également que chez nous, l’Amitié et la Fraternité ne sont pas des vains mots et pour vous le prouver, je ne vous citerai que deux exemples parmi d’autres : un don fait par la Confrérie pour l’éducation d’un chien d’aveugle, et notre fil rouge de cette année. Ce sont surtout ces valeurs là qui se cachent sous le terme de « Cénobite » et que je tenais à rappeler ce soir.

Et pour conclure sur une note humoristique, j’ajouterai qu’il ne faut jamais nous confondre avec ces homonymes, mollusques marins, sortes de Bernard l’ermite qui ont pour habitude d’investir la cavité des autres … quoi que !!! ».

Jacques CHENEY présente Pierre MOULIN en tant que nouveau Grand Chancelier qui déclare :

« Grand Chancelier pour une année qui n’est pas bissextile, expression qui englobe le sexe et le textile, comme si l’an à venir nous devions dévoiler nos pulsions de Cénobites Tranquilles.

Oui, je sais, je m’égare et rien ne m’autorise à faire de ce mot une subtile analyse.

Il n’en est pas moins vrai que ce serait sympa que chaque mardi soir, nous soyons plus nombreux à venir dévoiler nos pulsions de grignotages et d’agapes autour du frère, barman du jour, et, de mettre quelques écus dans l’escarcelle de notre frère trésorier Patrice GRENIER.

Tout cela pour que notre petite communauté vive dans la paix des banques, et pour que notre frère Claude puisse bien entretenir notre lieu de méditation.

Grand Chancelier pour une année dans la lignée de mes prédécesseurs, pour organiser de bons repas préparés par nos frères Jacques CHENEY et Patrick SAUVAGE, de l’animation par votre serviteur.

Vraiment mes amis, mes frères, le 29 rue de Bourgogne est un endroit accueillant, convivial. Venez vous retrouver, vous rencontrer pour rire sourire à la vie et ne point râler. Tout le monde râle contre tout ou rien.

Si encore les râleurs se limitaient à critiquer ce qui en vaut la peine … mais bien souvent le râleur professionnel proteste contre la météo, les embouteillages, toutes ces petites futilités de la vie qu’il faut prendre du bon côté.

<et en plus s’il fait beau le râleur va se plaindre des prévisions du lendemain qui annoncent la pluie. Ce n’est plus un râleur, c’est un aigri.

Je suis probablement une bonne nature, je suis né optimiste, et, je vois les choses du bon côté. Si je râle, c’est contre l’injustice.

J’ai bien de la chance de faire partie de cette confrérie, les cénobites tranquilles.

Je ne regarde pas trop le nombril. C’est vrai aussi que j’ai une vie plus facile que beaucoup, mais j’ai eu mon lot de difficultés et dans ce cas, j’essaye de positiver, de voir le petit côté agréable, le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide…

Aussi, mes amis, mes frères, je vous demande de remplir vos verres de ce bon vin (qui n’est que du vin de la vigne) donc qui est bon pour la santé, en petite quantité et ainsi de boire à la vie et à l’amitié ».

La soirée s’est ensuite déroulée à la satisfaction générale : bonne chère et bonne ambiance.

Notre frère Gérard BENOIT a particulièrement apprécié ainsi que la majorité des frères présents l’intervention « ino »-pinée de nos « bonnes » sœurs.

Quelques autres évènements de 2005

Turquie folies

Suite à un voyage en Turquie en Octobre 2004, le 10 janvier 2005, une projection privée de la première œuvre cinématographique de notre frère Gérard BENOIT, intitulé « Les Cénobites en Turquie Folies », a révélé un grand talent jusqu’alors insoupçonné.

Cette très agréable soirée s’est achevée sur un couscous bien servi par notre frère Patrick.

Dîner ambiance musicale

Organisé le 8 avril en vue de financer un don pour le tsunami, ce dîner musical a permis aux cénobites présents de passer une bonne soirée et de remettre à la Croix Rouge un chèque de 1000 €